Turquie 🇹🇷
02/08/2021 - 24/08/2021
Une splendide épopée turque !
Mais tout commence par la frontière : le récit grec s'était achevé dans un fourgon à thé (cfr article Grèce), j'arrive dans la première ville choisie au hasard, Kesan. Je suis techniquement toujours en Europe, mais plus pour longtemps ! L'Anatolie n'est pas loin.
Je retrouve les kebabs à 1.20€ et le lendemain, Istanbul que j'avais quittée il y a à peine 10 mois. Dans le bus de Kesan à Istanbul, je me lie d'amitié avec un jeune turc assis à côté de moi (important pour la suite).
Gôrkem de son doux prénom.
Une bonne semaine à Constantinople dans une auberge de feu de dieu, à rencontrer des voyageurs de tout horizon.
Il est extrêmement facile de voyager sur le sol turc, les companies de bus foisonnent et c'est l'embarras du choix pour chaque destination.

Istanbul fait maintenant partie de mon top 3 des plus belles villes visitées.

Après Istanbul, c'est Bursa pour ensuite visiter Çanakkale car, non loin, se trouve le site antique de la ville de Troie. J'adore tellement passer par ces endroits mythiques, qui ont créé l'Histoire ! Le temps de se baigner dans la mer Égée, je longe la côte pour atteindre Assos/Behramkale et là aussi, y trouver de magnifiques ruines romaines et des panoramas dignes de cartes postales.

L'entrée de Troie

Assos

Assos
Le 11 août, j'entamai une looooongue route pour rejoindre Izmir et y rester 3 jours. Izmir s'appelle également "the Free City", là où tout est possible. 3 jours de sorties avec des gens du voyage rencontrés dans une auberge vegan, Français, Russes, Néo-Zélandais, Allemands et Kazakhs rythment les soirées. En fait, c'est le Carré Liegeois mais x100. Non loin, je visite Éphèse qui était sur ma liste depuis longtemps ! Une des plus anciennes et plus importantes ville d'Asie Mineure. Quel spectacle incroyable ! (se lever tôt pour éviter la foule et les groupes à parapluies). Juste pouah ! Izmir - Éphèse en métro : entre 1h et 2h car c'est le bordel.

Izmir

Éphèse

La grotte des sept dormeurs Un autre lieu sur ma liste des sites protégés de l'UNESCO, Pamukkale ou le Château de coton : un site naturel composé de sources formant une tufière (source de calcaire). Presque entièrement détruits par le tourisme de masse dans les années '70/'80, plusieurs endroits sont maintenant inaccessibles pour permettre à la nature de se régénérer. Et c'est très bien ainsi.

Pamukkale
Mais comment omettre Hierapolis, la ville sacrée construite au IIe siècle avant Jean-Claude ? Un endroit de fou peté malade, j'ai rarement autant apprécié des ruines comme celles-là. Des rues entières toujours présentes, un gigantesque amphithéâtre, des sources thermales d'eaux chaudes, une oasis dans laquelle Cléopâtre se serait baignée (pas Monica Bellucci). Je suis arrivé sur le site à 10h et je suis reparti à 18h. En rentrant par la porte Nord, je ne croise que peu de touristes la matinée. Un vrai bonheur ! (ensuite ce sont des milliers de gens qui s'entassent pour mettre les pieds dans un bassin de 8m sur 10). Je reste enchanté par cette découverte majeure et me rends compte de la beauté du pays turc, bien trop souvent sous-estimé.

Hierapolis

Le Grand Amphithéâtre Si vous vous souvenez de mon nouveau copain Gôrkem, il habite Konya, c'est à 10h de bus de Pamukkale. Je fais une étape supplémentaire à Egirdir où là aussi, je n'en reviens pas de la beauté du lieu due au lac tout proche.

Egirdir

Le lac Egirdir
Le 16 août, après l'attente interminable d'un bus qui n'est jamais venu, l'usage d'un bus avec un problème technique et un autre méga lent, j'arrive tard à Konya. J'ai continué à discuter avec le garçon rencontré dans le bus sur les réseaux et il tenait vraiment à m'inviter chez lui ! Il voulait que je rencontre sa mère, son colocataire, son chien... Il voulait que je dorme chez lui et goûte aux spécialités locales. Attends, je ne vais pas me faire prier. J'arrive ! Je débarque et je rencontre les personnes les plus accueillantes du monde.

Tout est absolument fait pour me faire sentir comme à la maison. Maman me fait mon linge, me fait visiter la ville, me prends en photo. Je crois que je suis adopté ! (je vous raconte pas les conversations en belgo-anglais-turc, je n'ai toujours rien compris à ce jour). Mais c'était extraordinaire ! J'ai eu du mal à les quitter 2 jours plus tard, tellement ils étaient gentils. Voilà pourquoi je fais ce voyage, je l'ai dit bordel ! (phrase bien connue en Belgique)

Va falloir revoir le cadrage, maman turque.

Sur le pont du diable, près de Konya. Alors après, c'est le spot inédit de Turquie (ou pas), l'endroit dont personne n'a jamais entendu parler (que nenni), le lieu ultime de l'exploration à l'extrême (que dale) : La Cappadoce.
Oui, il y a des vallées partout, oui, il y a des cheminées de fées, ainsi que de grandes plaines constituées de résidus volcaniques, oui, il y a des montgolfières qui volent à partir de 5h du matin. Et bien franchement... c'était magique.
Djû I fè freûd volà mais ça en valait la peine. Je ne peux que te conseiller d'y aller, c'est assez dingue comme endroit et il y a énormément de choses à voir.

Les montgolfières

Les cheminées de fées

Les maisons troglodytes À partir du 21 août, je sens la faim/fin turc approcher (pathétique jeu de mot), et je m'arrête à Sivas, Erzurum et Hopa pour me rapprocher de la frontière géorgienne. Un test Covid négatif plus tard et je suis admis sans peine sur le territoire caucasien, en bord de Mer Noire.

Sivas
Je sors de 22 jours de voyage, conquis par ce pays extraordinaire où la nourriture ne peut pas décevoir, où la bonté des gens est merveilleuse, où les villes sont riches en découvertes, où les lieux sont plus surprenants les uns que les autres. Je ne peux que le répéter, si tu as des a priori, des préjugés ou des craintes sur la Turquie, oublie tout ça ; tu en reviendras avec des étoiles dans les yeux.

